lundi 2 janvier 2012

Apocalypse Now

Martin Sheen en route vers l'enfer
Avec Apocalypse Now, en 1979, on vit un moment d'Histoire du cinéma. Comme Laughton et sa "Nuit du chasseur" en 1955, Coppola fabrique un mythe.
Pour cela il revisite celui des enfers, celui d'Hadès, que l'on va rencontrer après une longue dérive sur le fleuve Styx. Plus le film avance, plus la folie grandit, plus les lumières disparaissent pour ne devenir que des éclairs psychédéliques et subliminaux, de moins en moins perceptibles, on abandonne la lumière pour le noir, le feu et la mort... inéluctable et fascinante. Car il y a de la fascination dans ce spectacle de la guerre, où les Walkyries nous accompagnent, où le napalm se répand en tsunami, où les Doors et les Stones nous affolent de leurs chants de révolte. Ce sidérant crescendo vers les entrailles d'une humanité perdue nous rend fous... de cinéma.

Préférer, à mon avis, la version sortie en salle plutôt que la version longue qui, malgré le plaisir d'y retrouver Aurore Clément, brise un peu le rythme du film.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire